Le 3e colloque de l’association Les Treize Arches a été réuni du 28 au 30 septembre 2012 à l’Hôtellerie Saint-Antoine de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. Outre l’animatrice, Ruth Stegassy, quatre membres des JNE ont été gracieusement invités dans ce monastère franciscain installé sur une grotte : Roger Cans, Diana Semaska, Olivier Sigaut et Michel Sourrouille.
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par Roger Cans
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Le colloque est ouvert par frère Eric, qui souligne combien le thème retenu convient aux moines franciscains qui, par tradition, sont pour le partage. Ne rien posséder à soi seul, mais en commun. Il rappelle que Jean-Paul II a proclamé François d’Assise patron des écologistes. La représentante de la mairie de Brive rappelle que les deux premiers colloques des Treize Arches ont été consacrés à la forêt, avec notamment Francis Hallé, et à l’arbre, avec Gilles Clément et les encouragements d’Erik Orsenna. Enfin, Marie-Paule Baussan, directrice des Treize Arches, lance les journées de ce troisième colloque.
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La journaliste Ruth Stégassy (JNE), responsable de l’émission Terre à terre sur France Culture, est chargée d’animer les débats. Elle invoque pour commencer un proverbe malien qui dit : « Si tous les hommes devaient coucher dans une seule cacahuète, il y aurait encore des gens pour étendre leur hamac ». Le ton est donné.
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Il revient alors à Michel Griffon, ingénieur agronome et ancien directeur du CIRAD, de dresser un tableau de l’agriculture mondiale. Il rappelle que, dans les années 1950, l’Europe importait une bonne part de sa nourriture. L’Inde a connu sa révolution verte vers 1966-67, tandis que la Chine, pour irriguer, a multiplié les barrages. Dans la vallée du Gange, où vivent quelque 600 millions d’Indiens, les rendements agricoles stagnent depuis 1993-94. C’est inquiétant si l’on songe que nous aurons 9 milliards de bouches à nourrir vers 2050. Il faudra alors manger moins de viande puisqu’il faut trois protéines végétales pour produire une protéine animale.
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La FAO ne désespère pas car elle estime que seulement 40 % des terres arables sont exploitées. Mais les 60 % restants sont des terres arides, difficiles d’accès ou en forêt tropicale. Michel Griffon distingue quatre formes d’agriculture :
- l’agriculture dite « raisonnée », dont les rendements plafonnent.
- l’agriculture biologique qui, malgré ses progrès, reste insuffisante pour nourrir le monde.
- l’agriculture conventionnelle, chimique et intensive, dont on connaît les dégâts.
- l’agriculture intensive pratiquée selon l’écologie scientifique, qui est l’avenir.
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Si l’on considère une région comme l’Ile-de-France, très agricole, on constate que seulement 40 % des capacités de photosynthèse sont utilisées, car les terres restent souvent nues durant l’automne et l’hiver. Il faut donc compenser par des cultures intermédiaires, comme le chou en Bretagne du nord. Le cas de la féverole est intéressant : c’est une légumineuse, qui capte donc l’azote de l’air. Mais elle est attaquée par un puceron noir, qui a pour ennemi naturel une punaise qui vit dans les fossés. Point besoin de pesticides.
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Le sociologue Alain Gras, professeur émérite à la Sorbonne et partisan de la décroissance, commence par une citation de Jorge Luis Borges : « L’avenir est inévitable, mais il peut ne pas arriver ». Il avoue sa gêne devant le thème de « l’anthropocène », terme forgé par un chimiste en 2002. Certains la font commencer en 1950, mais il y a beau temps que l’homme a désertifié la Mésopotamie et le Sahara. Même les Indiens d’Amérique ont exterminé certains animaux, comme les aborigènes d’Australie ont fait disparaître le plus grand des kangourous. Car l’homme ne s’intéresse à la nature que pour l’exploiter. L’ubris dénoncé par les Grecs se généralise. L’abus devient la règle.
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Déjà, dans la préhistoire, Leroi-Gourhan distinguait quatre étapes du dessin pariétal. Il y a un continuum de l’évolution, qui fait passer de la pierre taillée au couteau à manche. L’âge de pierre ne s’est pas arrêté il y a 5.000 ans, comme on le croyait, mais il y a seulement 500 ans sur les hauts plateaux du Mexique. Une technique du dressage des chevaux a été élaborée en Europe durant des siècles. Une fois le cheval importé en Amérique, les Indiens en ont très vite élaboré une autre, sans selle, beaucoup plus efficace. Les Incas connaissaient la roue, mais ils n’en avaient pas l’usage dans des montagnes dépourvues de routes.
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Selon Krutzen, l’anthropocène démarre vraiment vers 1800 avec la machine de Watt, suivie par le train de Stephenson en 1829. Cela permet l’exode rural et fournit la main-d’œuvre aux usines. Le rail symbolise une maîtrise totale de la nature, qui abolit les distances. En 1850 arrive le télégraphe, qui abolit le temps. Nous sommes aujourd’hui dans une société de haute intensité thermique (charbon, pétrole et électricité). Son hypercomplexité la rend fragile. Le macrosystème technique dans lequel nous vivons nous rend prisonniers de ces ressources.
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« On ne commande à la nature qu’en lui obéissant »
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Dans le débat qui suit les deux interventions, Alain Gras rappelle la magnifique formule (en latin) de Francis Bacon (XVIIe siècle) : « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant ». Michel Griffon précise que l’agroécologie qu’il préconise est faite pour produire plus. Il ne s’agit pas de faire du « forçage », comme on le voit partout, mais d’utiliser les potentialités de la nature.
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Alain Gras lance alors : « La croissance, c’est fini. Et pas seulement en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, mais partout. Les pays émergents, à leur tour, commencent à décroître. La priorité, c’est la technologie agricole ». Michel Griffon prend l’exemple de l’agroforesterie. Sous l’acacia, en Afrique, les cultures sont protégées de l’ardeur du soleil par le feuillage. En saison des pluies, l’arbre a perdu ses feuilles et nourrit la terre avec leur azote naturel. Il évoque la forêt jardinée d’Indonésie et ce qu’on appelle maintenant la permaculture. Pour lui, la solution est la sobriété.
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La matinée du 29 septembre, toujours animée par Ruth Stégassy, est lancée par un personnage haut en couleur, Dany Dietmann, ancien professeur de biologie, pêcheur et maire d’un village d’Alsace, Manspach. Le maire raconte comment, désolé de voir sa rivière (la Largue) polluée et dénaturée, il a réussi à convaincre les 58 communes du bassin versant et les vingt agriculteurs riverains, afin de rendre l’eau à sa vraie nature. Il a donc créé en 1992 le Syndicat mixte du bassin versant de la Largue, qui comporte 160 kilomètres de chevelu (petits ruisseaux et rivières) et compte 30.000 habitants.
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« On ne lutte pas contre l’inondation, mais on l’optimise », dit-il. Pour cela, on maintient l’élevage bovin et les prairies inondables. On crée une série de « baignoires » tout au long du cours de la Largue afin de recharger la nappe durant l’hiver et de conserver l’eau durant l’été. On rétablit le cours sinueux de la rivière en supprimant les raccourcis et en renforçant les rives avec des fascines. « Même Mulhouse en profite ». On privilégie le préventif et on pénalise le curatif. Moyennant quoi la Largue a vu le retour du castor, de la truite fario, du chabot et de l’écrevisse à pattes blanches.
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Suivent alors les exposés d’un couple bien rodé : Lydia et Claude Bourguignon, elle maître ès sciences et lui ingénieur agronome, qui ont fondé en 1989 le Laboratoire d’analyses microbiologiques des sols. Lydia rappelle que leur couple de chercheurs a quitté l’INRA il y a 25 ans, après onze ans passés dans l’Institut. Au bout de 6.000 ans d’agriculture, souligne-t-elle, nous nous retrouvons avec 2 milliards d’hectares de désert. Rien qu’au XXe siècle, comme l’indique François Ramade, nous avons détruit un milliard d’hectares de terres arables. Nous subissons une érosion éolienne et hydrique. En 1938, le dust bowl (bol de poussière) a rendu incultivables les plaines du Middle West. La terre s’envole durant le labour et la pluie entraîne les limons vers les cours d’eau. Avec l’irrigation, les sols se minéralisent, se salinisent et poussent à la déforestation pour de nouvelles terres. Est alors projetée une photo aérienne saisissante de la frontière entre Haïti et Saint-Domingue : Haïti est complètement déboisée, Saint-Domingue très verte. Lydia explique que la population de Haïti a été condamnée à payer pour la révolte de Toussaint Louverture. Les Haïtiens ont donc coupé leur forêt pour rembourser l’Empire français durant des années.
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Lydia projette ensuite les cartes de la disparition de la forêt primaire dans l’île de Bornéo. Partout, l’urbanisation de la planète empiète sur les terres. L’agriculture devient le plus difficile des métiers. Elle rappelle l’action du savant allemand Liebig qui vantait l’engrais nitrate. Mais elle explique que le nitrate, stocké pendant la guerre pour des raisons stratégiques, a été livré sur le marché comme engrais à hautes doses, ce qui a provoqué des rendements fantastiques. Car le nitrate agit sur la matière organique. Malheureusement, l’irrigation minéralise la matière organique.
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On en vient à l’action des vers de terre qui, par leurs déjections, remontent à la surface les nitrates, les phosphates, le calcium, le magnésium, ce qui enrichit beaucoup l’humus naturel. L’équivalent des termites en zone tropicale. En l’absence de vers, les éléments nutritifs utiles descendent directement dans la nappe, en pure perte, et polluent cette nappe. Le drame, c’est la spécialisation, qui empêche de profiter des bienfaits de la polyculture. On produit le cochon et le poulet en Bretagne, le bœuf en Limousin et les céréales en Ile-de-France. Une fuite en avant.
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Claude Bourguignon prend alors le relais pour expliquer que la forêt fabrique l’humus de surface, ce qu’il appelle le « couscous ». Lorsqu’on laboure la terre, on envoie l’humus en sous-sol, ce qui est une aberration. Car le sol vit avec toute une faune qui ne supporte pas les chamboulements. Il assure que l’arbre doit être semé et non replanté si l’on veut qu’il développe un pivot. Il ajoute que l’arbre forme l’humus en surface et l’argile en profondeur, lorsque ses racines atteignent la roche mère.
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Il explique que l’on peut faire revenir la faune épigée (de surface) avec le compost, mais qu’il est impossible de faire revenir la faune endogée (en sous-sol), comme les collemboles, car ils ne se renouvellent pas. Les plantes ont des poils absorbants pour se nourrir, et les arbres des racines mycorhizées. Les microbes nourrissent les plantes en mettant les minéraux du sol à leur disposition. Ils fabriquent les acides organiques. Le sol doit toujours être couvert par un paillage ou un mulch d’écorce ou de BRF (bois raméal fragmenté).
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« La graine est pour l’homme et la paille pour le sol »
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Pour bien faire, les grandes surfaces de culture doivent être semées directement sous couvert, sans labour, mais installées dans le sol déjà reverdi. Comme le dit la sagesse populaire, « la graine est pour l’homme et la paille pour le sol ». Dans le Jura, on sème du sorgho qui gèle, que l’on roule, et où l’on sème. Même dans les Causses, grâce au BRF épandu en surface, on peut relancer la machine biologique et semer directement, sans labourer. Ce qu’il faut, c’est passer de l’agronomie (la règle) à l’agrologie (l’étude et la connaissance des sols).
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Suit un exposé d’Ibrahima Coulibaly, président de la coordination des organisations paysannes du Mali. D’emblée, il déplore l’érosion des valeurs morales en Afrique. Il rappelle que les Africains eux-mêmes ont collaboré à la traite des Noirs. Et il constate que les chefs d’Etat actuels sont toujours des marchands d’esclaves, qui vendent les ressources naturelles de leurs pays. « Quand il y a de bonnes pluies, il y a surproduction, mais on ne le dit jamais », constate-t-il. Comme l’a dit Dany Dietmann, « tout changement doit se faire à la base ». Rien ne changera au sommet.
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Geneviève Azam, économiste à l’université de Toulouse et militante d’ATTAC, s’en prend d’abord à la notion de « ressources naturelles », qui signifie que la nature est à notre service. Elle rappelle que les sociétés primitives sont des sociétés d’abondance, parce que leurs besoins sont vite satisfaits. Elles se livrent alors à d’autres activités, comme la fête, les rites, etc. Notre société, au contraire, c’est la rareté, parce que nos besoins n’ont plus de limites. Le test est la gestion des Communs, territoire collectif fondé sur l’usage et non l’acquisition. On assiste partout à l’accaparement ou à l’expropriation des Communs. Elle rappelle la formule de Paul Valéry : « Le temps du monde fini commence » (1931), ce qui est pour elle une bonne nouvelle. Quant à l’humanisme, elle regrette qu’il ne s’agisse que des relations des hommes entre eux et non de l’homme à la terre.
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Dans le débat qui suit, Bernadette Prieur annonce une campagne contre l’appropriation des semences, que son mari, le juriste Michel Prieur, a préparée avec Edgar Morin à Rio. Un autre intervenant observe le parallélisme entre les mines d’or du Mali, traitées au cyanure, et les mines d’or de Guyane, traitées au mercure. Geneviève Azam conclut que « le développement durable, c’est fini ». Les services écosystémiques comme la séquestration du carbone ou la pollinisation doivent avoir un prix. C’est l’économie verte, la bioécologie.
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Le dimanche 30 septembre, on aborde les paysages et l’aménagement du territoire. Xavier Hochart, architecte et directeur du CAUE de Corrèze (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement), avoue que la mission de son service, créé en 1979, touche plus au paysage qu’à l’environnement et plus au territoire qu’au cadre de vie. Il constate que la Corrèze, qui compte 250.000 habitants (soit la population de Montpellier ou Bordeaux), n’a que 40 habitants au km², ce qui témoigne d’une forte ruralité. Mais on observe un phénomène paradoxal : la population, stable, grignote les surfaces boisées ou cultivées. Un intervenant parle même de « consommation hallucinante de terrains ». Pour lui, l’alternative est entre le village musée et le lotissement.
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« Le paysage, c’est la carte postale »
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Dany Dietmann affirme que « le paysage, c’est la carte postale ». Mais l’environnement ne se met pas en carte postale, comme en témoigne l’église photovoltaïque aménagée par Saint-Gobain dans sa commune de Manspach. Une erreur grave : un pavillon construit sur une source ! Un participant témoigne : « J’habite la Corrèze depuis 25 ans et je vois les pavillons se multiplier de manière anarchique et défigurer les plus beaux paysages. »
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Xavier Hochart met cela au compte de la paupérisation : les gens vont de plus en plus loin pour payer moins cher, avec de moins en moins de moyens. Ils sont accueillis à bras ouverts par des villages qui meurent. Une intervenante de Périgueux regrette que le préfet de Dordogne ait ordonné la destruction d’une communauté vivant dans des yourtes et des cabanes, sous prétexte que l’habitat nomade dépare le paysage. Xavier Hochart répond que, pour lui, le problème est le nomade qui ne bouge plus, dans un habitat précaire mais permanent.
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Thierry Gaudin, ingénieur des Mines et chargé de la prospective à l’OCDE, clôt le colloque. Il constate que le rapport Meadows du Club de Rome, publié en 1972 (Les limites de la croissance), a annoncé ce qui s’est effectivement produit, sans qu’on en tienne compte. L’Europe a gagné plus d’immigrants en 25 ans que les Etats-Unis ! On a créé des écoquartiers à Fribourg (Allemagne) et Bedzed (UK), qui sont restés à la marge. Phénomène nouveau : les yaourts aux fraises vendus à Stuttgart ont au total parcouru 9.000 km avant de parvenir au rayon de vente.
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S’agissant de la démographie, on a des exemples historiques d’effondrement : l’île de Pâques, les Aztèques et les Incas. En Europe, la population triple entre 1.100 et 1.300, puis elle est décimée par la peste. La Renaissance marque la fin du déclin. Malthus l’a dit : la population augmente sans cesse jusqu’à saturation. On peut penser que la démographie mondiale va décliner à partir de 2080-2.100. C’est déjà commencé dans des villes comme Detroit, Glasgow, Leipzig, etc. Lorsque l’économie s’effondre, les villes se vident de leur substance. On prévoit aussi 200 millions de réfugiés climatiques en 2050.
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Nous assistons à une véritable révolution informatique. L’Europe compte 61,3 % d’internautes, le Japon 80 % et le Canada 81,6 %. En 1999, Lawrence Lessig, professeur à Harvard, constate que code is law. L’informatique et ses codes font la loi. De son côté, Clarisse Herrenschmidt a décrit les trois temps de la communication :
- En 3.300 avant notre ère est inventée la première écriture fixe en Mésopotamie, essentiellement des comptes inscrits sur des tablettes de terre cuite.
- Avec la route de la soie, reliant la Méditerranée à la Chine, on invente les pièces d’or et d’argent frappées aux armes du souverain. L’écriture devient portative.
- A partir de 1950 apparaît le code informatique. Dès 1940, Jorge Luis Borges avait le pressentiment d’internet et Google avec sa « bibliothèque infinie ».
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« Toute société s’appuie sur des techniques, même en Amazonie »
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Gilbert Simondon révèle que nous ne sommes pas faits de matière, puisque nos cellules naissent et meurent à longueur de temps. Un milliardaire texan essaie de reproduire la vie planétaire en réduction avec l’expérience Biosphere (1991-1993). Echec assuré selon Claude Bourguignon, qui explique que, pour vivre, le sol a besoin de 70 km d’air au-dessus de lui. Thierry Gaudin termine son tour d’horizon à Vaour (Tarn), un village high tech qui, en 2004, a installé la wifi en plaçant une parabole sur la mairie et des boîtes de Ricoré comme capteurs chez l’habitant, pour 30 euros par an !
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A une intervention de la salle, Alain Gras répond qu’il ne faut pas opposer technophiles et technophobes. « Toute société s’appuie sur des techniques, même en Amazonie ». S’agissant de l’exploration des gaz de schistes, il est souligné qu’il existe déjà 10.000 forages au sud du parc Yellowstone et de Grand Teton…
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Thierry Gaudin pense qu’internet instaure un progrès par rapport à la société industrielle du gaspillage. Nous avons le choix entre une terre au service de l’homme ou l’inverse. L’homme comme gardien – ou jardinier de la Terre – ce qui est la même chose. « L’espèce humaine n’est pas en soi son unique objectif ». Ruth Stégassy exprime sa méfiance à l’égard d’internet, le dieu Pan de Victor Hugo. Alain Gras se pose alors la question : internet, facteur de démocratie ? « Big Brother est derrière ! », dit-il. On est sans cesse espionnés. La révolution arabe n’est pas venue par internet mais par la frustration de toute une population. C’est un réseau vulnérable.
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Sur ce colloque, lisez aussi les articles de Michel Sourrouille ici et là.